Site naturel incontournable du Luberon qui s’étend sur plus de 30 hectares et qui représente un lieu de vie emblématique pour les habitants du territoire.
Un marché nocturne s'installe également pendant la période estivale sur l'esplanade aménagée par votre communauté de communes.
ACTUALITES
Un pas de plus vers l’acquisition du domaine de La Bonde
Après avoir été mandaté pour mener les négociations avec le propriétaire, le président de la communauté de communes sud Luberon « COTELUB », Robert Tchobdrenovitch, a obtenu un accord à 10 millions d’euros pour l’acquisition du domaine de la Bonde.
Le 10 avril dernier, le conseil communautaire, réuni à Villelaure, a approuvé avec une très large majorité le principe de la transaction et son prix. Un compromis de vente sera signé devant notaire avant la signature de l’acte définitif. Pour le président de l’intercommunalité, « le moment est historique, après des décennies de discussions et autres tentatives d’expropriation ou de préemption qui n’ont jamais abouti ». Grâce à ce pas de plus vers l’acquisition, l’avenir du domaine de la Bonde se dessine.
Geneviève Jean, vice-présidente de la communauté de communes sud Luberon « COTELUB » et maire de Cabrières-d’Aigues, qui a élaboré le projet de territoire aux côtés du président Tchobdrenovitch, explique les enjeux de cette transaction et évoque les pistes envisagées pour valoriser ce patrimoine.
« La Bonde doit devenir un espace public » interview avec Geneviève JEAN
Le 10 avril, le conseil communautaire a approuvé la transaction. Cela signifie que le domaine de La Bonde est acquis ?
G.J- Non. C’est le principe de la transaction et le montant, 10 millions d’euros, hors frais de notaire, qui ont été approuvés. Un compromis va être signé. Plusieurs clauses suspensives seront prévues, comme cela est le cas lors de toute transaction de ce type. Donc, nous avons franchi une étape mais il reste encore du chemin à parcourir.
Pourquoi était-il important pour COTELUB de se porter acquéreur ?
G.J- L’étang de la Bonde est le poumon de notre projet de territoire voté en 2020. Lorsque le domaine a été mis en vente, nous ne pouvions pas laisser passer une telle opportunité. Il n’était pas concevable d’y voir se développer des projets pharaoniques qui auraient défiguré les lieux, voire privé la population d’accès au plan d’eau. La Bonde doit appartenir à la collectivité ! C’est une nécessité environnementale, économique et sociale.
Pourquoi ne pas avoir choisi la voie de l’expropriation ?
G.J- Parce que non seulement le domaine aurait été dévalué mais la procédure aurait aussi pris plusieurs années. Et, en attendant, rien n’aurait pu empêcher le propriétaire de poser des clôtures et d’interdire l’accès de l’étang au public. Ce site merveilleux est la vitrine de notre territoire. Il n’était pas question de prendre le risque de ne plus pouvoir y accéder. C’est cela l’intérêt général.
Le compromis porte sur 10 M€, soit 3 M€ de plus que l’estimation des Domaines. Comment l’achat sera-t-il financé ?
G.J- Le propriétaire en demandait beaucoup plus au départ. Il n’aurait jamais vendu à 7 M€. Il y a plus de 96 hectares, dont près de la moitié de parcelles de vigne. Pour le financement, pas d’inquiétude, on sait où on va. D’autant que nous bénéficierons d’aides de l’Etat, de la Région, du Département et certainement de l’Europe. Nous devrons par ailleurs optimiser ce patrimoine et le rentabiliser, tout en veillant à sa préservation.
Comment ?
G.J- L’Aurav (Agence d’urbanisme Rhône-Avignon-Vaucluse, Ndlr) a été mandatée pour établir les grandes lignes d’un projet. Nous informerons la population à chaque étape à travers les associations qui se sont montées après la mise en vente du domaine. Une réunion publique doit également avoir lieu à la fin du mois de mai pour répondre à toutes les questions auxquelles nous pourrons d’ores et déjà apporter des réponses. Rien n’est définitivement acté, mais nous réfléchissons à plusieurs pistes.
Lesquelles ?
G.J- Les bâtiments agricoles pourraient accueillir un lycée agricole, des logements, des espaces de travail ou des commerces dédiés à l’artisanat et EPF Paca pourrait être sollicité pour porter une partie des investissements. Par ailleurs, nous avons été contactés par Terre de Liens qui s’appuie sur une dynamique associative et citoyenne permettant l’acquisition de terrains à prix compétitif pour que les jeunes agriculteurs puissent développer leur activité. Aujourd’hui, de grosses entreprises achètent des terrains dans la région à des prix incroyables. L’hectare de vigne peut aller jusqu’à 45 000 euros. Les jeunes agriculteurs ne peuvent pas suivre et ont de moins en moins accès au fermage. Ce serait donc un moyen de leur mettre le pied à l’étrier, afin qu’ils puissent travailler la terre et pourquoi pas fournir les cantines de la collectivité puisque nous prônons le circuit court. Nous sommes aussi en discussion avec la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural, Ndlr).
Quid des canaux et du plan d’eau ?
G.J- Pour les canaux, la commune de Peypin d’Aigues souhaitait acheter une parcelle pour l’aménager avec un circuit vélo et pédestre. Mais cela n’avait pas été possible car le propriétaire voulait se défaire de l’ensemble. Désormais, Cotelub pourra prendre cet aménagement à sa charge dans le cadre de ses diverses compétences. Quant au plan d’eau, la liberté d’accès au public est bien entendu assurée, ainsi qu’au Canal de Provence qui pourra continuer à utiliser cette zone tampon avec la Durance comme une réserve, et en faire une garantie supplémentaire pour nos agriculteurs en période de sécheresse.